Être heureux au travail, ça se travaille !

Point 1 : Décrire son cadre de travail.
Point 2 : Amenez le ressenti physique et émotionnel à la conscience pour désamorcer « la bombe ».
Point 3 : exprimer son ressenti sans s’abîmer, ni abîmer son environnement.

Il est évident que nous souhaitons tous ressentir la vibration de la joie et de la satisfaction au poste de travail que nous occupons actuellement. Pour certains, ceci est déjà une réalité quotidienne, pour d’autres, cela revêt du rêve hypothétique et désiré.

Il y a bien sûr un certain nombre de facteurs qui influencent notre perception du bonheur au travail et qui diffèrent d’une personne à l’autre ; tel que le sens que l’on donne à ce que l’on fait, le respect de nos valeurs profondes, l’entente entre collègues, un salaire juste, etc. Ce dont je souhaite vous entretenir aujourd’hui est davantage au sujet de notre perception interne de notre environnement professionnel et de comment nous pourrions être mieux au lieu de nous lamenter sur notre sort « si peu envieux ».

Point 1 : Décrire son cadre de travail.

Amusez-vous à faire le portrait de votre lieu de travail, de l’atmosphère qui y règne, des relations entre vous et vos supérieurs, entre vous et vos subordonnés, entre vous et vos collègues et surtout, entre vous et vous. Ecrivez tout cela sur une feuille de papier, représentez-vous votre environnement externe et interne en toute subjectivité. Oui, vous avez bien compris, en toute subjectivité. Votre subjectivité, c’est votre interprétation du moment liée à votre ressenti. Ce n’est pas LA vérité, mais c’est votre vérité. Comme je l’ai laissé entendre plus haut, les facteurs qui nous influencent diffèrent d’une personne à l’autre et le ressenti est propre à chacun. Faites ceci sans vous culpabiliser, éclatez-vous !

Point 2 : Amenez le ressenti physique et émotionnel à la conscience pour désamorcer « la bombe ».

Prenez point par point ce que vous avez écrit et pour chaque aspect, connectez-vous à votre ressenti physique dans un premier temps, puis au sentiment qui s’y lie. Y a-t-il une partie du corps qui se manifeste par une sensation quelconque (un chatouillement, une douleur, une pression, de la chaleur ou du froid, etc.) ? Prenez simplement note, amenez cela à votre conscience. Concentrez-vous sur cette ou ces zones de votre corps, puis cherchez l’émotion qui s’y rattache. Nos émotions se manifestent toujours à travers notre corps physique, vous le savez puisque lorsque vous êtes triste, votre gorge vous fait mal, des larmes peuvent couler ou lorsque vous êtes dans la joie, votre énergie est très élevée, vous êtes plein de force, par exemple. Ce que l’on oublie souvent est que les émotions non digérées, non exprimées, refoulées, donc, se logent dans notre corps comme autant de cristaux qui ne s’avèrent pas forcément douloureux dans un premier temps, d’où le fait que l’on ne s’en occupe pas immédiatement, voir jamais. Et au moment où la douleur ou la maladie se manifeste, on ne fait pas le lien avec notre mémoire émotionnelle qui y est liée. En réaction à une émotion refoulée, nos muscles se crispent, se tendent, engendrant des dysfonctionnements articulaires. Nos organes peuvent en subir à long terme les conséquences, nos centres énergétiques (chakras) sont pollués et notre système immunitaire en prend un coup. Voilà pourquoi il est essentiel, pour notre mieux-être, de s’occuper de notre ressenti et de l’exprimer. Quand je parle d’émotions, il s’agit bien des émotions innées que sont la joie, la peur, la tristesse et la colère. Les autres sont des émotions apprises par le biais de l’éducation et de notre environnement de croissance. Je vous invite vraiment à aller reconnecter ces émotions innées cachées derrière les émotions apprises.

Point 3 : exprimer son ressenti sans s’abîmer, ni abîmer son environnement.

Lorsque vous aurez une meilleure compréhension des émotions qui vous animent pour tous les points que vous avez relevé et de ce que cela provoque en vous, je vous invite à prendre la décision de vous en occuper pour vous autoriser à vous sentir mieux. Ne restez jamais passif face à une situation qui nuit à votre mieux-être, y compris quand cela vient de vous. Comment ? Prenez la décision d’aller mieux ! Vous avez droit au bonheur, comme tout le monde. Cherchez un moyen de changer les choses pour pouvoir accomplir vos tâches dans les meilleures conditions possibles. Dans le cas contraire, deux solutions s’offrent à vous : la passivité (je le dis sans jugement, la peur en est très souvent la cause. Il s’agit dans presque tous les cas de peur psychologique, souvent liée à l’appréhension du futur relationnel et environnemental, mais je ne vais pas développer cela dans cet article) ou un nouveau départ (qui se prépare, cela ne se fait pas sur un coup de tête), en changeant de poste en interne ou en résiliant le contrat de travail. Oui, c’est dur. Qui a dit que c’était facile ? Quoi qu’il en soit, faites ce qui est juste pour vous, en conscience. Assumez pleinement votre choix en décidant d’en être heureux parce que vous savez que c’est ce qu’il vous faut pour le moment.

Que peut-on changer en nous avant de trouver une solution à l’extérieur ?

  • Modifier notre façon de communiquer (v. mon article sur les niveaux de communication du mois de septembre).
  • Faire preuve de plus d’empathie, de générosité (aussi envers soi-même), accepter ses points faibles en décidant de s’améliorer, être plus patient avec les autres.
  • Amener de la compréhension dans les différentes situations au lieu de rester dans la critique et le jugement.
  • Osez vous exprimer sincèrement et avec bienveillance.
  • Définissez vos limites, osez dire STOP (v. mon article « Comment le 97% des gens se fait avoir »).
  • Soyez honnête avec vous-même, et très important : lâchez vos attentes. Plus vous aurez des attentes (je ne parle pas d’objectifs, mais d’attentes non exprimées), plus vous mettrez du potentiel excessif dans votre vie. C’est-à-dire que vous parasiterez énergétiquement le potentiel de ce qui pourrait vous arriver de mieux, vous ne vous sentirez pas équilibré, mais anxieux. Les gens vous décevront malgré eux.

Il y a bien des choses à faire encore, en soi et autour de soi, pour ressentir joie et bien-être sur son lieu de travail, je n’ai cité que quelques pistes possibles. A vous de trouver la vôtre. La décision vous appartient, toute entière.

« Et toi alors ? Tu appliques ce que tu dis ? » Allez-vous me dire. Eh bien oui, je fais de mon mieux pour ça, aujourd’hui, après un travail personnel très intense. Je suis passée par des épisodes de passivité dans ma vie professionnelle, à faire le point dans ma poche, parce que j’avais peur. Peur de mes propres émotions, peur de la réaction des autres, peur de l’humiliation, etc. Passive, parce que mon travail trahissait mes valeurs profondes, mais la responsabilité d’un foyer prenait le dessus. Je me suis fait mal, un temps. Puis j’ai décidé de faire preuve de courage, de ne plus rester passive, même en toute conscience et je suis partie. Une autre fois, j’ai dû changer de poste en interne et cela ne m’a pas convenu. Il a fallu du temps pour que les uns et les autres osions l’analyse, et par le dialogue, en mettant carte sur table, on a fini par tous se comprendre et décider de ce qu’il y avait de mieux à faire. Il est même arrivé que j’initie des changements pour améliorer mon environnement de travail, ce qui a impacté les autres pour leur plus grande satisfaction. Donc, oui, prendre des décisions pour se respecter et se faire respecter n’est pas chose facile lorsque l’on doit faire face à ses émotions apprises et ses croyances limitantes ou encore à son manque de confiance en soi. Ce n’est qu’en osant et en restant dans la bienveillance que l’on avance.

Aujourd’hui, j’exerce un métier que j’adore, qui me satisfait parce qu’il est en adéquation avec mes valeurs et qu’il a du sens. Cependant, être entrepreneur dans le domaine de la relation d’aide et du développement personnel est nouveau pour moi, je dois continuellement apprendre de nouvelles choses et faire face à mes peurs. La confiance en soi se travaille et ce que je remarque est que plus on ose et moins on met d’attentes, plus on gagne en expérience et donc, en confiance !

J’espère que ces quelques mots en aideront certain et en inspireront d’autres. Si vous ressentez le besoin d’être accompagné sur la problématique du bonheur au travail, si vous souhaitez démêler les enchevêtrements de votre vie, y voir plus clair et vous apaiser, si vous cherchez des clés de compréhension, je me tiens à votre disposition, en toute humilité.

Prenez bien soin de vous, je vous aime.

Lorraine Chatelain